Qui je suis

Je suis né en 1973 à Belfort.

Auteur-créateur, je trace mon chemin entre enluminure, calligraphie, design… et souvent, musique.

Mes premières études à l’École Supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne m’ont ouvert à l’univers du dessin d’après modèle vivant, de la perspective, de la sculpture et de la peinture. Plus tard, à l’École des Beaux-Arts de Mulhouse, j’ai découvert la sérigraphie, la gravure, la photographie — autant de langages visuels qui m’ont conduit vers le design graphique. C’était à l’époque où l’outil numérique entrait en scène : il m’a offert la possibilité d’unir la rigueur du trait à la précision technologique, d’accélérer l’exécution tout en élargissant l’espace du possible. J’y ai trouvé une liberté nouvelle, où la typographie devenait à la fois structure et souffle.

Après plusieurs années au sein de la chaîne graphique — imprimeries, agences, studios — j’ai choisi la voie de l’indépendance. Ce travail en solitaire, nourri de collaborations et de rencontres, a peu à peu recentré ma quête : retrouver la main, la lenteur, la lettre.

En 2018, j’ai ressenti le besoin de silence.

Je suis entré en résidence à l’abbaye cistercienne Notre-Dame d’Oelenberg (Haut-Rhin). Neuf mois auprès des moines, dans une atmosphère de dépouillement et de rigueur, pour renouer avec l’essentiel. Ce temps d’écoute intérieure m’a préparé à une autre retraite, au cœur de l’Amazonie péruvienne. Neuf mois encore, dans une nature totale. Cette expérience, vécue comme une réinitialisation existentielle, m’a ramené à l’origine : la matière, le geste, le souffle.

De retour en France, j’ai intégré l’Institut Supérieur de l’Enluminure et du Manuscrit (ISEEM) à Angers. J’y ai trouvé le lieu pour croiser mes savoirs graphiques et l’art ancestral du manuscrit. Mon expérience de l’édition m’a servi d’ancrage, mais j’ai découvert avec émerveillement des techniques que je n’avais encore jamais touchées. Et surtout, j’ai renoué avec une pratique quotidienne, presque méditative : la calligraphie.

Je puise dans les manuscrits enluminés occidentaux les modèles qui nourrissent ma main. J’en réalise des reproductions originales, parfois réinterprétées — car il m’importe que l’histoire respire encore, à travers les formes, les couleurs ou les proportions réinventées.

Depuis 2023, ma pratique s’est concentrée essentiellement sur la calligraphie.

Je suis tombé amoureux de la capitale romaine impériale — la reine des écritures latines. Sa rigueur, sa beauté architecturale, sa clarté intemporelle exigent une discipline totale. Elle est pour moi un chemin d’humilité et d’équilibre, une respiration que je cultive chaque jour.

Ces deux dernières années m’ont aussi ramené au piano.

J’ai fait revivre mes premières études au conservatoire (classe d’orgue) et me suis lancé un défi : comprendre l’harmonie jazz, apprendre à interpréter les grilles standards et improviser librement. Peut-être qu’un jour naîtra un langage musical personnel ; mais ce but importe peu. Ce qui compte, c’est le chemin, la découverte patiente, le plaisir d’avancer.

Mes créations ne sont pas encore diffusées, mais je reste attentif aux projets qui pourraient naître d’une rencontre ou d’un échange. Chaque commande est pour moi avant tout un dialogue à imaginer.